Pâques à l’épreuve du COVID-19 : des pays producteurs aux chocolatiers, l’ensemble d’une filière impactée par la pandémie

La crise que nous traversons affecte l’ensemble des filières, de l’amont à l’aval, des producteur.rice.s aux transformateur.rice.s, et artisans.

Les producteur.rice.s et travailleur.se.s agricoles sont confrontés à la baisse des volumes de vente dans les pays consommateurs dû à la réduction mondiale de l’activité économique alors même qu’ils peinent déjà à réaliser convenablement leur production.

Les communautés de petits producteurs et de travailleurs agricoles face à de grandes difficultés

Alors que l’épidémie s’étend peu à peu dans les pays d’Afrique, d’Amérique Latine et d’Asie. La situation des producteur.rice.s et des travailleur.euse.s agricoles est des plus préoccupantes. Elles risquent de subir de plein fouet les effets d’une crise sanitaire et économique qui ne fait que commencer. L’impact sur des populations parmi les plus vulnérables qui ne bénéficient pas de système de santé robuste et de filet de sécurité économique pourrait s’avérer désastreux.

Du côté de la production de cacao 

Depuis le début de la crise COVID-19, les prix du cacao dans les marchés mondiaux ont baissé de 25%, ce qui est une source d’inquiétude pour les producteurs, même si l’impact économique de la crise est, à ce jour, moindre en Afrique de l’Ouest, le cacao de la dernière campagne 2019-2020 ayant été pour majorité livré. Cependant, si la crise venait à persister, des répercussions importantes seraient à envisager pour la saison prochaine. Alors que l’on connaît la grande précarité dans laquelle sont enfermés la plupart des cacaoculteurs de cette région du monde.

En revanche, en Amérique Latine, les organisations de petits producteurs continuent de récolter le cacao avec des opérations de récolte des cabosses réduites au minimum. Déjà en proie à l’épidémie, les producteurs doivent face à de nombreuses mesures de confinement qui freinent leurs capacités à réaliser pleinement cette récolte. En République Dominicaine, au Panama, au Pérou et en Équateur par exemple, les restrictions de mobilités entraînent des difficultés pour le transport et l’exportation de leur production, ce qui a comme conséquence un manque de liquidité.

Dans la filière sucre 

La filière sucre se trouve déjà perturbée par la crise. Aux Philippines, la région de Negros Occidental est confinée depuis le 30 mars, rendant presque impossible l’accès aux plantations de canne à sucre. Les incertitudes sont donc grandes concernant les récoltes de la saison. La principale meunerie étant pour le moment fermée jusqu’au 14 avril, la mouture de la canne à sucre est automatiquement affectée.

Les chocolatiers français partenaires de Max Havelaar France impactés

     

La filière française des chocolatiers se retrouve lourdement impactée. La décision du gouvernement français de fermer les entreprises dites non-essentielles a un impact direct sur nos partenaires : fermeture des boutiques physiques, difficultés d’expédition de commandes, usines au ralenti dû aux mesures sanitaires mises en place, chômage partiel. Alors que la période de Pâques représente en moyenne 30 % du chiffre d’affaires annuel pour l’ensemble des professionnels du chocolat. Ces derniers ont été nombreux à faire preuve de solidarité en offrant leurs produits aux EHPAD et aux soignants.

Vous pouvez retrouver ci-dessous quelques–uns de nos partenaires engagés pour un chocolat équitable :