Droits des travailleurs
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En accord avec les conventions de l'Organisation Internationale du Travail (OIT), le mouvement Fairtrade/Max Havelaar interdit catégoriquement le travail des enfants dans ses cahiers des charges. Il met également en place des programmes de prévention sur le terrain, en partenariat avec des ONG spécialisées. L'objectif : garantir le respect des droits des enfants et leur vie au sein d'environnements sûrs et protecteurs.
Les cahiers des charges du label Fairtrade/Max Havelaar comprennent plusieurs critères qui concernent le travail des enfants :
En cas d'infraction, des mesures de protection des enfants concernés sont prises immédiatement. Si l'organisation ne parvient pas à rectifier le tir, elle est suspendue. Sur ce point, la tolérance est nulle : toute violation entraîne le retrait de la certification. Avant ou après une suspension ou une décertification, le mouvement Fairtrade/Max Havelaar peut mettre en place des programmes pour former et accompagner les coopératives, au-delà des cahiers des charges.
Le travail des enfants, un phénomène complexe
L’Organisation Internationale du Travail (OIT) estime que 152 millions d'enfants – filles et garçons – travaillent dans le monde, dont plus de 71 % dans le secteur agricole. L'Afrique est la région la plus touchée, puisque 1 enfant sur 5 y est concerné. La pauvreté et les conditions injustes du commerce n'en sont pas les seules causes : le travail des enfants résulte aussi des difficultés à accéder à une éducation de qualité et à une protection sociale, de la discrimination, des conflits ou encore des catastrophes naturelles.
Le commerce équitable, grâce au prix minimum garanti et à la prime de développement, permet de lutter contre la pauvreté, cause du travail des enfants. Mais pour que les productrices et producteurs deviennent eux-mêmes acteurs de la lutte contre l'exploitation des plus jeunes, le mouvement Fairtrade/Max Havelaar, au travers des réseaux de producteurs, a mis en place un programme de protection de l’enfance, en partenariat avec des ONG spécialisées. Il s'agit notamment de soutenir et de conseiller les coopératives dans la mise en place de projets de prévention, par exemple :
En 2014, deux audits indépendants de FLOCERT ont révélé des preuves de travail infantile dans deux coopératives certifiées Fairtrade/Max Havelaar de petits producteurs de canne à sucre au Bélize, ce qui a abouti à la décertification de l’Association des Producteurs de Canne à Sucre du Bélize (BSCFA), soit 5000 producteurs.
Afin de s’attaquer à ce grave problème, la BSCFA, Fairtrade International et le réseau de producteurs Fairtrade d’Amérique latine (CLAC) ont mis en place en 2015 un programme de sensibilisation
auprès des producteurs membres de la BSCFA, en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et l’ONG. Des formations ont été réalisées et un système de détection du travail des enfants a été déployé au sein de la BSCFA.
de la situation des jeunes (14-28 ans) dans le secteur de la canne à sucre révèle les raisons économiques de ce travail des enfants, et rappelle le contexte trop peu contraignant au Bélize (des enfants de moins de 14 ans ayant une carte de sécurité sociale peuvent travailler). Il met surtout en lumière l’engagement fort des coopératives qui proposent au gouvernement de fixer un cadre légal inspiré des cahiers des charges du Fairtrade/Max Havelaar, ainsi que l’élaboration d’une liste de travaux dangereux à interdire aux enfants.
Cet engagement fort des coopératives et du mouvement Fairtrade/Max Havelaar les place comme acteurs majeurs dans la lutte contre le travail des enfants au Bélize, en témoigne la participation de Fairtrade International en 2017 au lancement d’un programme de grande envergure financé par l’Union européenne au Bélize et mis en œuvre par l’ONG Child Development Fund.
Le programme de protection de l’enfance du mouvement Fairtrade/Max Havelaar est actuellement mis en œuvre également au Paraguay (canne à sucre) et à Madagascar (vanille).