Fairtrade/Max Havelaar s’engage pour les travailleurs salariés
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Des millions de producteurs/productrices et travailleurs/travailleuses des pays en voie de développement vivent en dessous du seuil de pauvreté international ce qui ne fait que perpétuer un cycle d’inégalités, des risques de travail des enfants et diverses formes d’esclavage moderne.
Pionnier sur le sujet de l’établissement de salaire et de revenu vitaux, le mouvement Fairtrade/Max Havelaar en a fait un chantier au centre de sa mission.
En effet, bien que le commerce équitable Fairtrade/Max Havelaar fournisse deux mécanismes essentiels pour garantir aux producteurs une plus juste rétribution de leur travail avec le prix minimum et la prime de développement, cette double mécanique n’est parfois pas suffisante pour atteindre un revenu vital. La productivité, le niveau des services publics du pays concerné, les revenus complémentaires du foyer ainsi que la taille de la parcelle sont autant d’éléments entrant en ligne de compte.
Des objectifs de revenu ou salaire vitaux par pays et filière ont été fixés et le mouvement Fairtrade/Max Havelaar met tout en œuvre pour parvenir à les atteindre en concertation avec les acteurs des filières.
Des millions de producteurs/productrices et travailleurs/travailleuses des pays en voie de développement vivent en dessous du seuil de pauvreté international ce qui ne fait que perpétuer un cycle d’inégalités, des risques de travail des enfants et diverses formes d’esclavage moderne.
Pionnier sur le sujet de l’établissement de salaire et de revenu vitaux, le mouvement Fairtrade/Max Havelaar en a fait un chantier au centre de sa mission.
En effet, bien que le commerce équitable Fairtrade/Max Havelaar fournisse deux mécanismes essentiels pour garantir aux producteurs une plus juste rétribution de leur travail avec le prix minimum et la prime de développement, cette double mécanique n’est parfois pas suffisante pour atteindre un revenu vital. La productivité, le niveau des services publics du pays concerné, les revenus complémentaires du foyer ainsi que la taille de la parcelle sont autant d’éléments entrant en ligne de compte.
Des objectifs de revenu ou salaire vitaux par pays et filière ont été fixés et le mouvement Fairtrade/Max Havelaar met tout en œuvre pour parvenir à les atteindre en concertation avec les acteurs des filières.
C’est quoi un revenu ou un salaire vital ?
Pour les producteurs et productrices ou pour les travailleurs et travailleuses, un revenu ou un salaire vital doit couvrir leurs besoins fondamentaux et permettre une existence digne à tous les membres de leur foyer : un accès à l’alimentation, une eau saine, un logement décent, l’éducation, l’habillement, les soins de santé et autres besoins essentiels, ainsi qu’une réserve pour les urgences et les économies (une fois les frais agricoles couverts).
Si Fairtrade/Max Havelaar s’appuie sur les lignes directrices de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et des Nations Unies pour encadrer le travail des producteurs et travailleurs, le mouvement va au-delà de ces exigences et a pour objectif d’atteindre un revenu vital assuré pour les producteurs et productrices et un salaire décent pour les travailleurs et travailleuses.
La question du revenu vital est avant tout celle du respect des droits humains. Si le niveau de vie en fait partie, de nombreux producteurs vivent pourtant sous le seuil de pauvreté avec moins de 2$ par jour. Fairtrade/Max Havelaar souhaite que ceux et celles qui permettent de nourrir la population mondiale soient rémunérés à la hauteur de leurs efforts et de leur travail fourni. Il s’agit également d’une mesure de prévention supplémentaire pour lutter contre les formes d’exploitation du travail notamment le travail dangereux et le travail des enfants.
Dans certaines plantations, le salaire minimum légal est complété par des avantages en nature qui ont un impact significatif sur la vie des travailleurs et travailleuses (bourses d’études, meilleurs logements, soins médicaux...) mais il arrive que cela ne soit pas suffisant pour assurer un niveau de vie décent aux travailleurs et travailleuses. C'est pourquoi le mouvement Fairtrade/Max Havelaar établit un objectif à atteindre de « salaire vital » destiné à couvrir les besoins fondamentaux des travailleurs et travailleuses et ceux de leurs familles. Il montre aux salariés, aux employeurs et aux clients le chemin à parcourir pour aboutir à ce montant.
Dans le secteur textile, le mouvement Fairtrade/Max Havelaar est également la seule organisation à ce jour à imposer un calendrier contraignant de revalorisation des salaires allant jusqu’à atteindre un niveau suffisant pour que ses travailleurs et travailleuses puissent vivre décemment de leur travail.
Comment Fairtrade/Max Havelaar calcule le revenu ou le salaire vital ?
Pour évaluer le montant du « revenu et salaire vital » Fairtrade/Max Havelaar a élaboré en collaboration avec d’autres organisations de développement durable et sous l’égide de l’ISEAL Alliance (International Social and Environnemental Accreditation and Labelling Alliance), une méthode précise de calcul intégrant les besoins de base d’une famille.
Il s’agit d’une méthode holistique tenant compte des spécificités de chaque pays.
Elle permet de déterminer le « prix de référence Fairtrade pour un revenu vital », soit le prix auquel devrait idéalement être payé chaque produit certifié pour atteindre les revenu et salaire vitaux.
Le mouvement Fairtrade/Max Havelaar s’engage à améliorer progressivement la situation des producteurs et travailleurs mais atteindre un revenu et un salaire vital nécessite de véritables changements structurels. Ces valeurs de référence donnent donc une indication pour le dialogue avec les entreprises tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Certaines entreprises ont bien compris l’importance majeure que revêt ces questions et se sont d’ores et déjà engagées pour que producteurs, productrices, travailleurs et travailleuses puissent vivre plus sereinement. Par ailleurs, le cahier des charges pour les salariés stipule que les salaires doivent être augmentés progressivement à un niveau de salaire vital.
Vers un revenu vital dans la filière cacao en Côte d’Ivoire
Si le cacao est l’un des premiers produits agricoles dans le monde et constitue une source de revenus pour plus de 40 millions de personnes notamment en Afrique de l’Ouest, son prix sur le marché mondial est sujet à d’énormes fluctuations ce qui a pour effet de placer de nombreux producteurs et travailleurs sous le seuil de pauvreté absolue. Ainsi, les cacaoculteurs ivoiriens ne reçoivent en moyenne que 67 cents par jour pour leur travail.
Même les producteurs de coopératives certifiées Fairtrade gagnent encore trop peu car ils ne vendent en moyenne que 35 à 40 % de leur récolte à des conditions équitables. Conscient du fait que les producteurs se retrouvent en grande difficulté, le mouvement Fairtrade/Max Havelaar a souhaité réévaluer les montants du prix minimum et de la prime de développement, essentiels pour atteindre un revenu vital.Dans cette optique de s’approcher progressivement du revenu vital, au 1er octobre 2019, le prix minimum du cacao a été augmenté de 20%, de 2000$ à 2400$/tonne. La prime de développement est également passée de 200$ à 240$/tonne de fèves de cacao et une prime de 300$ pour le cacao biologique a été créée.
L’objectif de Fairtrade/Max Havelaar est de faire en sorte que les producteurs et les productrices aient à la fois les moyens de sortir de la pauvreté et d’investir pour une production respectueuse de l’Homme et de l’environnement.
Si les producteurs/productrices et travailleurs/travailleuses qui se consacrent à la production de cultures comme le café ou le cacao ne peuvent pas subvenir à leurs besoins de base grâce à leurs revenus ou leurs salaires, les chaînes d'approvisionnement alimentaires mondiales ne pourront jamais être durables.