Où trouver les produits équitables Fairtrade/Max Havelaar ?
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La production de cacao est confrontée à de graves difficultés. Environ 90% de la production est cultivée sur de petites exploitations familiales, pour lesquelles le cacao est la principale source de revenu. La pauvreté généralisée, la déforestation, le travail des enfants et le travail forcé sont les principaux impacts générés par la culture du cacao.
Comment le commerce équitable Fairtrade/Max Havelaar peut-il contribuer à changer le secteur et à améliorer la vie des producteurs et productrices ? Comment lutter contre le travail des enfants ? De quel appui les producteurs ont-ils besoin pour faire évoluer les pratiques agricoles ?
Pour nous, le chocolat est une gourmandise, mais en Afrique surtout, ainsi qu'en Amérique latine et en Asie, le cacao est une culture agricole dont dépendent 50 millions de personnes. Dans la majorité des cas, il est produit dans des fermes de très petite taille mais le marché est dominé par une poignée de multinationales : trois entreprises représentant presque 60% de la transformation mondiale de fèves de cacao. Dans ce contexte, les difficultés qu'affronte la filière sont complexes.
Sur le marché mondial du cacao, les prix peuvent être très bas, entraînant un appauvrissement inexorable des producteurs et productrices.
Même quand les cours du marché sont à la hausse, les producteurs n’en bénéficient pas forcément assez, les profits pouvant être captés par de nombreux intermédiaires commerciaux.
Les producteurs de cacao sont donc loin d’avoir des revenus suffisants pour subvenir à leurs besoins. 77% des planteurs vivent sous le seuil de pauvreté en Côte d’Ivoire (fixé à 1.27 USD/pp/jj pour le pays). S'ajoutent à ces préoccupations économiques des conditions de travail très difficiles – voire dangereuses – dans les plantations de cacao. Sans perspectives d'avenir satisfaisantes, de plus en plus de jeunes partent s'établir dans les grandes villes, abandonnant la culture du cacao.
En raison notamment de la pauvreté des familles, le travail des enfants est fortement répandu, surtout en Afrique de l’Ouest.
Selon une étude de l'Université de Tulane de 2015, le nombre d’enfants travaillant dans les plantations de cacao en Afrique de l’Ouest a augmenté au cours des dernières années, malgré l’engagement de l’industrie chocolatière de supprimer cette pratique à l'horizon 2020.
Le travail des enfants concerne 152 millions d'enfants dans le monde dont 50% en Afrique (soit 1 enfant sur 5). 71% du travail des enfants s'effectue dans le secteur agricole.
La pauvreté empêche les producteurs d’investir dans leurs fermes. En conséquence, un grand nombre de cacaoyers se trouvent vieillissants et en mauvais état. Ainsi, les récoltes sont de moins en moins abondantes et la qualité s’en ressent fortement.
La déforestation liée au cacao s’intensifie en Afrique de l’Ouest. Pour répondre à la demande croissante en chocolat, de nouvelles cultures de cacao sont créées illégalement, notamment dans les aires protégées des forêts tropicales. Ce phénomène met en danger les habitats naturels des espèces animales et accélère le dérèglement climatique.
Le commerce équitable leur permet de pérenniser la culture du cacao dans des conditions justes et durables.
L'environnement est l'un des piliers essentiels du commerce équitable. Le but est à la fois de préserver les ressources naturelles, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et aussi s’adapter aux effets du changement climatique grâce aux critères des cahiers des charges, aux investissements réalisés via la prime de développement et à des programmes spécifiques :
Cette initiative lancée en 2015 vise à l’autonomisation et au renforcement des capacités des coopératives de cacao certifiées Fairtrade/Max Havelaar au Ghana et en Côte d’Ivoire
Il offre un appui pour la certification des coopératives dans la région pour les aider à comprendre et à mettre en œuvre les cahiers des charges.
Ce programme se distingue par son suivi pour évaluer l’efficacité et l’impact des interventions. Fairtrade/Max Havelaar a recueilli en 2018 les données de 41 coopératives et de plus de 600 producteurs au Ghana et en Côte d’Ivoire sur 20 indicateurs d’impact tels que les revenus nets du foyer, les efforts de diversification des revenus promus par les coopératives et l’avis des membres/coopératives sur l’efficacité du programme.
La coopérative CAPRESSA, un modèle de commerce équitable en Côte d'Ivoire
Située dans la région de l'Indénié-Djuablin, à l'est de la Côte d’Ivoire, la coopérative CAPRESSA a été fondée le 5 juillet 2003. Elle est certifiée Fairtrade/Max Havelaar depuis 2011. Ses producteurs et productrices vivent essentiellement du cacao, même si, récemment, pour diversifier leurs revenus, nombreux sont ceux qui se sont mis à cultiver l'hévéa et la noix de cajou.
La coopérative s’est donné comme mission d'accroître le revenu et les potentialités de développement des producteurs. Elle s'est tournée vers la certification Fairtrade/Max Havelaar afin de bénéficier du prix minimum garanti et de la prime de développement.
Depuis 7 ans, grâce à la prime, un grand nombre d’actions destinées à améliorer la vie des producteurs ont été mises en place :
« Les formations m’ont beaucoup aidée. J'ai pu faire connaissance d’autres femmes de la coopérative et les sensibiliser à travers les connaissances que j’avais acquises en termes de confiance en soi ou de droits de l'homme. » Julienne Assoko, coopérative CAPRESSA, Côte d’Ivoire.