Contribuer aux Objectifs de Développement Durable

Eliminer la pauvreté, protéger la planète et améliorer le quotidien de chaque personne sur Terre. Pour répondre à ces défis, l’Organisation des Nations Unies a fixé en 2015 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) à atteindre d’ici 2030.

« Faim zéro », « égalité entre les sexes », « consommation et production responsables », « travail décent et croissance économique » : Fairtrade/Max Havelaar partage des buts communs avec les Objectifs de Développement Durable.

Comment le mouvement Fairtrade/Max Havelaar contribue-t-il aux Objectifs de Développement Durable ?

Le commerce équitable Fairtrade/Max Havelaar agit comme un levier sur les plans économique, social et environnemental afin d’agir pour un commerce mondial plus juste.

Max Havelaar France contribue à l’atteinte des ODD, à travers plusieurs axes :

  • Meilleure rémunération pour les producteurs et les travailleurs agricoles
  • Prime de développement pour investir dans des initiatives collectives économiques, sociales et environnementales qui favorisent un développement local durable
  • Meilleures conditions de travail
  • Autonomie des coopératives de producteurs
  • Protection de l’environnement : interdiction des OGM, protection des ressources naturelles, interdiction des pesticides dangereux, etc.

En 2018/2019, la prime de développement attribuée aux producteur.rice.s du mouvement Fairtrade/Max Havelaar a été principalement utilisée pour réaliser des projets qui entrent dans l’accomplissement de l’ODD n°2 « Zéro Faim ».

Zoom sur l’Objectif de Développement Durable « Zéro Faim »

Quelques chiffres de rappel :

  • Une personne sur neuf dans le monde, soit 815 millions, est sous-alimentée.
  • L’agriculture est le principal employeur dans le monde. C’est une source de revenu pour 40% de la population mondiale et la principale source de revenu et d’emploi pour les ménages ruraux pauvres.
  • 500 millions de petites exploitations agricoles fournissent jusqu’à 80 % de la nourriture consommée dans les pays en développement.

Les producteurs sont le cœur du système agricole mondial et cultivent leurs produits dans des conditions de plus en plus difficiles, qu'il s'agisse du changement climatique, de l'accès à la terre ou de la persistance de conditions commerciales inéquitables. Ils sont également soumis à une extrême volatilité des prix. Il est vital que les agriculteurs puissent compter sur un revenu stable, pour investir dans leurs exploitations et leurs entreprises, pour assurer la sécurité alimentaire à long terme de leurs familles et de leurs communautés et pour que les gens continuent à travailler dans l'agriculture.

« Zéro Faim » dans le monde : un objectif ambitieux qui couvre un large scope de problématiques

Le but de cet ODD est d’éliminer la faim dans le monde en assurant une sécurité alimentaire et une meilleure nutrition et en faisant la promotion d’une agriculture durable.

Extrait :

« […]

2.3 D’ici à 2030, doubler la productivité agricole et les revenus des petits producteurs alimentaires, en particulier les femmes, les autochtones, les exploitants familiaux, les éleveurs et les pêcheurs, y compris en assurant l’égalité d’accès aux terres, aux autres ressources productives et intrants, au savoir, aux services financiers, aux marchés et aux possibilités d’ajout de valeur et d’emploi autres qu’agricoles.

2.4 D’ici à 2030, assurer la viabilité des systèmes de production alimentaire et mettre en œuvre des pratiques agricoles résilientes qui permettent d’accroître la productivité et la production, contribuent à la préservation des écosystèmes, renforcent les capacités d’adaptation aux changements climatiques, aux phénomènes météorologiques extrêmes, à la sécheresse, aux inondations et à d’autres catastrophes et améliorent progressivement la qualité des terres et des sols

[…] »

Tout investissement des coopératives de producteur.rice.s du mouvement Fairtrade/Max Havelaar dans l'amélioration des pratiques agricoles, l'achat d'équipements ou d'intrants, la diversification des cultures, la construction d'installations telles qu'un entrepôt, la mise en place d’un système de contrôle de la qualité ou d’un programme de protection des sols, ou encore le renforcement de leurs propres organisations relève de cet ODD. Ceci couvre également l’investissement dans les ressources humaines et dans la formation du personnel des coopératives (productivité, qualité, commercialisation, gestion financière).

Tout ceci contribue à l’amélioration de la productivité et à assurer une agriculture durable.

Comme ces dépenses représentent la majorité des dépenses de la prime de développement Fairtrade/Max Havelaar pour les organisations de producteurs, l’ODD « Zéro Faim » est donc naturellement le plus important en comparaison aux autres ODD (voir graphique mentionné plus haut).

Développement d’un projet d’autosuffisance alimentaire dans une coopérative de café

Située dans les montagnes du Chiapas au Mexique, Majomut est une coopérative de producteurs et productrices de café. Certifiée Fairtrade/Max Havelaar depuis 1993, elle est composée de près de 950 membres donc 157 femmes.

Majomut a développé depuis une vingtaine d’années, un programme d’autosuffisance alimentaire, en partie financé grâce à la prime de développement Fairtrade/Max Havelaar.

Le but : apporter une diversification des cultures afin de permettre aux producteur.rice.s de nourrir leurs familles et de vendre le surplus pour s’assurer un complément de revenu.

En plus du militantisme de l’organisation et de la recherche d'espaces de négociation favorables pour les organisations de café, la coopérative s’approprie depuis 20 ans les questions liées à la souveraineté alimentaire et l’autonomie économique, notamment via l'organisation de groupes de productrices dans le but de renforcer des capacités productives vivrières (ex: diversification alimentaire : production de légumes biologiques en plein champ et sous serres, gestion intégrale des élevages avicoles).

Suite à la perte de biodiversité découlant de la priorisation de la production de café dans la région en 1995, un travail a été réalisé avec des collectifs de femmes, composés de productrices, d'épouses et de filles de membres de l'organisation. Avec les conseils de différent.e.s technicien.ne.s, elles ont commencé à produire leur propre nourriture en vue de répondre aux besoins de leurs familles. Cette dynamique est par ailleurs complémentaire à la conservation de la diversité des cultures.

En 2018, le projet est porté par 120 femmes, qui produisent des légumes biologiques (tomate rouge, oignon, radis, coriandre, piment, laitue, chou) en plein champ et dans des petites serres. Elles se forment également à la gestion intégrée de l’élevage de volaille (œufs et viande).

Le projet répond à la fois à la question de la perte de biodiversité, mais aussi à l'inquiétude des femmes concernant les changements dans le régime alimentaire de leur famille dus à l'introduction dans la région d'aliments bon marché à faible niveau nutritionnel.

Majomut est pionnière dans la mise en œuvre de projets sur la souveraineté alimentaire. Récemment, la CLAC, réseau des producteur.rice.s Fairtrade/Max Havelaar d’Amérique Latine, a mené un projet de systématisation et de développement d'une méthodologie basé sur cette expérience.