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Cet été, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, a annoncé vouloir « lutter contre les abus de la fast-fashion », mais des mesures ambitieuses se font toujours attendre. Pourtant, l’urgence est là.
10 ans après l’effondrement du Rana Plaza, et alors que les travailleuses et travailleurs du secteur textile manifestent depuis plusieurs semaines au Bangladesh contre leurs salaires indécents, la coalition #StopFastFashion vise à dénoncer une industrie textile de plus en plus insoutenable. La surproduction croissante du secteur aggrave toujours plus les conditions de production, les pollutions engendrées et les déchets générés :
L’industrie textile représente jusqu’à 10% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (United Nations Climate Change, 2018) et jusqu’à 26% en 2050 si le rythme actuel d’augmentation des volumes de production se poursuit ;
150 milliards de vêtements sont produits chaque année ;
Les conditions de production ne respectent pas les droits humains et les droits du travail : salaires très bas, de 2 à 5 fois inférieurs à des salaires vitaux nécessaires pour vivre dans des conditions décentes, travail forcé, travail des enfants, journées de seize heures, heures supplémentaires non rémunérées, conditions de sécurité non respectées, etc. ;
Ces violations touchent surtout les femmes, qui représentent jusqu’à 80% de la main-d’œuvre du secteur et qui sont victimes de harcèlement sexiste et sexuel et de violences basées sur le genre ;
En moyenne, une personne consomme 40% de vêtements de plus qu’il y a 20 ans et les conserve moitié moins longtemps. À toutes les étapes, l’impact environnemental est majeur : la fabrication de textiles relâche des produits chimiques dans l’eau, de même que des microplastiques tout au long de l’utilisation des produits puis à leur fin de vie.
Face à ce constat alarmant, le gouvernement français a le pouvoir et le devoir de réagir en obligeant les marques à changer profondément leurs pratiques et celles de leurs sous-traitants, tout au long de la chaîne de valeur. La solution ne peut pas reposer sur les consommatrices et les consommateurs, car le problème est systémique : les marges de manœuvre sont dans les mains des marques qui engendrent des profits énormes, dans leur course au coût et au prix le plus bas.
Nous demandons une loi contraignante qui interdise le modèle de fast-fashion et permette à l’industrie de la mode de se placer dans une réelle trajectoire de planification écologique, économique et sociale !
Retrouvez toutes les demandes de Max Havelaar France pour un textile équitable
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Pour un textile équitable