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1,95 million de producteurs et travailleurs, unis au sein de 1 880 organisations certifiées dans 71 pays, bénéficient du commerce équitable Fairtrade/Max Havelaar. Pour mesurer l'impact concret de ce modèle d'économie éthique et responsable, un suivi et des évaluations régulières sont menés au sein des coopératives et plantations concernées.
Ces études d'impact montrent que le commerce équitable améliore effectivement les conditions de vie des communautés et leur donne des outils pour initier un véritable développement durable. Elles permettent également au mouvement Fairtrade/Max Havelaar d'améliorer constamment son modèle en identifiant des leviers de progression.
Avec le label bio, Fairtrade/Max Havelaar est le label de développement durable le plus largement étudié dans le cadre d'études scientifiques (les plus récentes peuvent être téléchargées sur fairtrade.net). Celles-ci démontrent les effets positifs du commerce équitable Fairtrade/Max Havelaar sur la vie des producteurs et travailleurs, mais aussi sur le développement des zones rurales qui comptent une forte présence d'organisations certifiées.
Le commerce équitable contribue donc à atteindre plusieurs Objectifs de Développement Durable (ODD) adoptés par les Nations unies, qui visent notamment à mettre fin à la pauvreté, à combattre les inégalités et les injustices, à protéger l'environnement et à lutter contre le changement climatique.
Le rapport de suivi annuel de Fairtrade International
Tous les ans, ces données récoltées et analysées durant toute l’année par les enquêtes de terrain sont publiées dans un rapport, « Monitoring the Scope and Benefits of Fairtrade » : nombre de coopératives et de membres, nombre d'employés travaillant dans les plantations, répartition mondiale et taille des organisations certifiées, statistiques de ventes par produit, répartition hommes-femmes, montant et utilisation des primes de développement, etc. Chaque rapport est disponible en ligne.
Le mouvement Fairtrade/Max Havelaar a mis en place un système inédit de suivi du déploiement de la certification auprès des 1,95 million de producteurs et travailleurs répartis dans 71 pays et 3 continents. Sur la base d’enquêtes de terrain régulières au sein des 1 880 organisations certifiées, il permet un accès rapide aux informations de base des coopératives de producteurs et plantations. Celles-ci sont rendues publiques chaque année au travers du rapport de suivi annuel de Fairtrade International (voir encadré ci-contre).
Ces informations sont fondamentales pour rendre compte de l’échelle et volume d’intervention du mouvement et pour élaborer en conséquence les études d’impact.
Le mouvement Fairtrade/Max Havelaar commandite des évaluations externes indépendantes et publie ces études, accessibles à tous et toutes et en toute transparence.
Ces études d'impact ont deux fonctions :
Les conclusions des travaux de recherche et des évaluations sont partagées avec toutes les parties prenantes et servent de point de départ pour des discussions et actions ultérieures. Elles sont également publiées et en accès libre à tous pour améliorer les connaissances sur le commerce équitable et mieux faire comprendre ses enjeux.
À travers cette transparence, il s'agit aussi, pour le mouvement Fairtrade/Max Havelaar, d'affirmer ouvertement sa responsabilité et de s'engager à travailler sur les points à améliorer. La mise en place d’un système de mesure crédible, indépendant et transparent de son impact est par ailleurs une obligation pour le mouvement Fairtrade/Max Havelaar, en tant que membre de l’ISEAL, l’association internationale des certifications durables.
Le bureau d’études BASIC a réalisé deux études sur les filières mondiales de café et de cacao. Celles-ci montrent que, sans commerce équitable, les inégalités dans la répartition des richesses entre producteurs et industriels ne cessent de s'accentuer, au détriment des premiers. De plus, le recours aux intrants chimiques, la déforestation, la pauvreté, et autres coûts « cachés » pèsent sur les communautés et l'environnement, mais aussi sur les États, diminuant de fait les possibilités d'investissements publics.
Le commerce équitable apporte des réponses efficaces à ces problèmes, avec des résultats variables selon les contextes. Il doit cependant s'accompagner de changements structurels à long terme pour assurer la durabilité de ces filières menacées, à travers par exemple le développement de programmes d'envergure sur l'agroforesterie.
Café : la success story qui cache la crise, Basic, 2018.
La face cachée du chocolat, Basic, 2016.
Dans le cadre d’une étude comparative entre des producteurs conventionnels et des producteurs certifiés Fairtrade/Max Havelaar, menée durant sept semaines dans le nord de l’Inde, l’association I FEED GOOD a démontré un impact positif significatif du commerce équitable sur la rémunération des producteurs, leurs pratiques durables de production, leur pouvoir de négociation et leur accès à des services de base (scolarisation, eau).
L’étude souligne également les progrès qui peuvent être faits dans d’autres domaines, comme l’égalité entre les femmes et les hommes.
L’impact du commerce équitable sur les producteurs de riz en Inde, I FEED GOOD, 2017.
Une étude comparative réalisée en Indonésie, Mexique, Pérou et Tanzanie, par le National Ressources Institute de l’Université de Greenwich, a démontré un impact positif du commerce équitable sur les revenus des producteurs certifiés, sur leurs capacités organisationnelles en coopératives et sur l’accès à de nombreux services (crédit, assurance, éducation…) grâce à la prime de développement.
Les chercheurs ont également formulé plusieurs recommandations, comme le soutien des petits producteurs auprès des pouvoirs publics nationaux ou encore l'aide au développement de pratiques agricoles plus durables.
Évaluation de l’impact du commerce équitable Fairtrade/Max Havelaar pour les petits producteurs et leurs organisations en Indonésie, Mexique, Pérou et Tanzanie, NRI University of Greenwich, 2017.
Etude d'impact impact du commerce équitable Fairtrade/Max Havelaar auprès de producteur.rice.s de café dans le nord du Pérou, Max Havelaar France et le Réseau latino-américain et caribéen de commerce équitable des petits producteurs et travailleurs, 2018
Grâce aux évaluations, le modèle de commerce équitable Fairtrade/Max Havelaar est en évolution permanente. Sa réussite, qui dépend de plusieurs facteurs (contexte régional, produits disponibles, chaînes d'approvisionnement...), s'inscrit souvent sur le long terme.
Si, comme le montrent les études, des progrès considérables ont été accomplis au cours des vingt-cinq dernières années, les objectifs d'équité dans le commerce mondial, de respect des droits fondamentaux des êtres humains et de préservation de l'environnement sont loin d'être atteints.
Le mouvement Fairtrade/Max Havelaar doit donc améliorer son modèle afin d’augmenter son impact pour répondre aux grands défis de notre siècle : augmentation du nombre de travailleurs agricoles bénéficiant des conditions du commerce équitable, développement de la capacité de résistance des communautés aux effets du changement climatique, lutte contre les déséquilibres de pouvoir au sein des chaînes d’approvisionnement, ou encore définition de revenus et salaires « vitaux » à atteindre pour assurer les besoins fondamentaux des producteurs, travailleurs et de leurs familles. Pour faire face à ces enjeux, des stratégies ont d'ores et déjà été mises en place. Le mouvement Fairtrade/Max Havelaar s'inscrit plus que jamais dans une démarche de progrès.
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