La France est le premier importateur européen d’avocat, avec 165 000 tonnes en 2019 soit 2,8 kg/personne/an et la demande ne devrait que croître. Le marché international de ce fruit vitaminé devrait atteindre 17,9 milliards de dollars d'ici 2025, contre 12,8 milliards de dollars en 2019.
De nombreux consommateurs soucieux d’avoir une consommation responsable savent cependant que l'appétit mondial pour ce super fruit n’est pas sans conséquence pour les pays producteurs.
Dans certains pays, la consommation d'avocats a alimenté la déforestation illégale, les arbres étant abattus pour faire place aux exploitations d'avocats, ce qui détruit la biodiversité et les habitats forestiers naturels. Ces exploitations utilisent souvent des pesticides qui sont nocifs pour les travailleurs agricoles et les réserves d'eau.
Sur le plan social, on peut s’interroger sur la part que reçoivent les producteurs qui les produisent et si les travailleurs bénéficient de conditions de travail décentes.Il a par exemple été signalé qu'au Mexique, plus gros pays producteur d'avocats au monde, des cartels de drogue contrôlent l'approvisionnement en avocats.
Face à des défis aussi complexes, la durabilité et l'équité sont des questions essentielles pour cette filière florissante. Il existe un besoin énorme de pratiques transparentes et équitables tout au long de la chaîne d'approvisionnement, du champ à l’assiette. Et si les consommateurs sont de plus en plus préoccupés par l’impact éthique et environnemental de leurs avocats, beaucoup ne veulent pas les boycotter complètement car cela porterait un coup sévère aux communautés qui en dépendent.