Le 4 octobre 2022, l’Initiative française pour un cacao durable (IFCD) fêtait sa première année d’existence lors d’un événement organisé à l’occasion de la Journée mondiale du cacao qui a rassemblé les principaux acteurs du secteur au Ministère de la Transition écologique, en présence de la Secrétaire d’Etat chargée de l’écologie, Bérangère Couillard, et des représentants de pays producteurs de Côte d’Ivoire, du Ghana, du Cameroun et de l’Équateur.
Valeria Rodriguez, Responsable du pôle plaidoyer chez Max Havelaar France, a rappelé à cette occasion aux signataires de l’IFCD que "plus de la moitié des cacaoculteurs en Côte d’Ivoire vivent en-dessous du seuil de pauvreté”. “La responsabilité partagée pour une transition vers un cacao durable passe par la répartition de la valeur tout au long de la chaîne de valeur, et par le paiement d’un prix minimum de référence à celles et ceux qui produisent le cacao pour leur permettre de toucher un revenu vital », a-t-elle affirmé.
Une feuille de route commune pour des objectifs datés et mesurables
Depuis la signature de l’IFCD en octobre 2021, Max Havelaar France et autres membres signataires (représentants du gouvernement, de l’industrie du chocolat en France, des enseignes de distribution, des instituts de recherche et des organisations de la société civile) ont travaillé à la définition d’une feuille de route commune construite autour d’objectifs datés et mesurables. Cette feuille de route, votée en Assemblée générale en avril 2022, établit un plan d’action pour atteindre les trois principaux objectifs fixés par l’IFCD pour une filière du cacao plus durable :
- Améliorer le revenu des cacaoculteurs et de leurs familles, afin qu’ils puissent atteindre un revenu décent au plus tard d’ici à 2030, en collaboration avec les pays producteurs ;
- Mettre fin d’ici 2025 aux approvisionnements de l’industrie française du cacao et de ses partenaires issus de zones déforestées après le 1er janvier 2020, lutter contre la dégradation des forêts et préserver les massifs forestiers et les zones à forte valeur environnementale ;
- Prendre les mesures nécessaires pour lutter et marquer des progrès contre le travail forcé et le travail des enfants dans les régions productrices de cacao d’ici à 2025, tout en contribuant à favoriser les droits des enfants et leur accès à l’éducation et à l’émancipation des femmes au sein de la filière cacao.
La contribution de notre équipe à cette feuille de route a permis d’intégrer des outils inspirés des standards Fairtrade pour la culture cacaoyère, comme le prix minimum de référence aux cacaoculteur·rice·s identifié comme un des leviers-clés pour leur permettre d’atteindre un revenu vital, la promotion et l’utilisation de systèmes agricoles diversifiés, ou encore le recours à des systèmes de remédiation pour lutter contre le travail des enfants.