« De nombreux agriculteurs et travailleurs agricoles dans l’hémisphère sud commencent déjà à ressentir les conséquences économiques du COVID-19, bien que les effets en matière de santé restent à venir ». « Les nouvelles directives que nous venons d'approuver vont permettre aux organisations de producteurs certifiées Fairtrade/Max Havelaar, de prendre des décisions et d'agir rapidement pour assurer la sécurité des producteur.rice.s et travailleur.euse.s ou leur fournir les revenus supplémentaires dont ils ont besoin en cette période d'incertitude » a déclaré Gelkha Buitrago, directrice Standards et Pricing chez Fairtrade International.
Ces nouvelles directives, adoptées par le Comité des Standards Fairtrade, s'appliquent à tous les types d’organisations certifiées Fairtrade/Max Havelaar, des petites coopératives agricoles aux grandes exploitations employant de la main-d'œuvre.
Elles autorisent les organisations de producteurs à utiliser la prime de développement de manière plus souple afin de limiter la propagation de la maladie, notamment pour l’achat et la distribution de masques ou d’autre matériel de protection individuelle.
Les organisations peuvent ainsi prendre des mesures sans devoir attendre l’approbation de leur assemblée générale, réunie une fois par an. Ils devront néanmoins garder une trace de leurs dépenses pour une ratification ultérieure.
Dans les grandes exploitations, ce seront probablement les travailleur.euse.s qui seront les plus touché.e.s par la diminution du chiffre d’affaire ou l’interruption des récoltes. Jusqu’au 30 septembre 2020, les comités de gestion de prime, tenus par les travailleur.euse.s, pourront distribuer jusqu’à 100 % de la prime de développement Fairtrade/Max Havelaar en espèces directement aux travailleur.euse.s. En temps normal, le montant autorisé s’élève à 20 % et peut monter jusqu’à 50 % sous certaines conditions.
Pour y avoir droit, les comités n’auront pas à faire de demande officielle auprès du FLOCERT, l’organisme de certification. Les paiements en nature (biens de consommation) sont également autorisés. Ces nouvelles dispositions pourraient bénéficier à plus de 145 000 travailleur.euse.s issu.e.s des plantations de thé et de fleurs certifiées Fairtrade/Max Havelaar, dont une partie de l’activité est à l’arrêt.
Fairtrade International a informé les organisations de producteurs des changements concernant les standards. Cette information rappelait également aux organisations, en particulier à celles qui emploient des travailleur.euse.s salarié.e.s, l’impératif de respecter les droits fondamentaux et les libertés de chacun, de payer les travailleur.euse.s, y compris ceux qui sont en quarantaine, et de permettre aux travailleur.euse.s de garder une distance de sécurité suffisante lors de l’accomplissement de leur travail.