Cet événement dédié au coton a rassemblé des agronomes, des économistes, des historiens, des sociologues et des représentant·es de la filière, chacun et chacune contribuant à résoudre une partie du puzzle.
Alors que Max Havelaar France, ainsi que tout le mouvement Fairtrade/Max Havelaar, s’engagent pour un coton durable, l'ONG intègre depuis sa création une pluralité de parties prenantes, qui soutient ou diligente de nombreux travaux scientifiques.
« C’est d’ailleurs dans l’ADN du mouvement, avec l’association Fairness, qui regroupe des chercheurs autour des thématiques liées au commerce équitable », commente Blaise Desbordes, Directeur Général de Max Havelaar France, en ouverture de l’évènement. Pour atteindre son ambition de construire un monde où les modèles commerciaux répondent à des principes éthiques et responsables, et où les modes de production et de consommation contribuent au développement durable, « il est nécessaire de mesurer le changement induit, ce pour quoi l’échange avec les chercheurs est essentiel » ajoute-t-il.
Bruno Bachelier, agronome au Cirad et correspondant pour la filière coton, participe avec enthousiasme à ces rencontres scientifiques organisées par Max Havelaar France, dans l'espoir de contribuer à transformer la filière textile. « L’idée de ces rencontres, c’est de faire des allers-retours entre les deux extrémités de la filière textile, du champ de coton jusqu’au recyclage des habits, en passant par toutes les étapes intermédiaires. Comprendre comment est-ce que nos actions ici ou là peuvent se répercuter à large échelle, et ainsi mieux connaître nos marges de manœuvre », explique l'agronome.
Malgré des approches différentes, l'ensemble du panel converge également vers l'objectif commun de « durabilité », qui englobe les aspects sociaux, économiques et environnementaux. « La durabilité, c’est ce qui nous permet de penser à la fois aux conditions de travail, à l’environnement, et à la viabilité économique des activités, le tout dans une filière textile complexe, fragmentée et opaque » résume Bruno Bachelier.
En associant l'agronomie, l'économie, l'histoire et la sociologie, ces rencontres permettent d'obtenir une vision globale des enjeux de la filière et de replacer l'humain au cœur des réflexions.
En conclusion, les intervenantes s'accordent sur la nécessité de définir un juste prix et un revenu minimum pour réduire les impacts environnementaux du secteur.
À l'issue de cette première expérience, les participants et participantes sont unanimes : il est essentiel de poursuivre les échanges sur le coton et d'étendre cette dynamique à d'autres filières.