Le rôle que les femmes ont à jouer dans notre société est fondamental pour résoudre bon nombre de problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui. L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) estime que la réduction de l'écart entre les sexes dans les rendements agricoles permettrait de réduire le nombre de personnes sous-alimentées de 150 millions et d'augmenter la production agricole des pays en développement de 4 %. Pourtant, les femmes travaillent souvent la terre sans en être propriétaires, sont exclues des coopératives, de l'accès au crédit ou de nombreux autres services, et sont financièrement dépendantes de leur mari.
Ce n’est cependant pas le cas dans la région montagneuse productrice de café de Huye, dans le sud du Rwanda. Là-bas, près de 3 000 femmes cultivent et exportent leur propre café, 100 % féminin, ce qui leur permet d'obtenir de meilleurs revenus et une plus grande indépendance financière.
Angelique's Finest est un café certifié Fairtrade/Max Havelaar, cultivé et traité entièrement par des femmes. Le café est cultivé par 2 852 agricultrices, membres de six coopératives. En prenant en charge la production et la transformation, les femmes récoltent directement le fruit de leur travail, gagnant 55 % de plus par kilo de café vendu que si elles vendaient les grains de café vert.
Angelique's Finest porte le nom d'Angélique Karekezi, directrice générale de RWASHOSCCO, une société détenue par les coopératives qui organise la vente du café des femmes sur le marché international.