Journée mondiale de l'Afrique : « une fève Fairtrade achetée, c’est toute une communauté qui en bénéficie »

Le mouvement Fairtrade/Max Havelaar est à ce jour le seul label de commerce équitable à avoir un réseau d’appui aux producteur.rice.s sur le continent africain. A l’occasion de la Journée mondiale de l’Afrique, nous vous proposons donc de découvrir Fairtrade Africa.

Créée en 2005, Fairtrade Africa (FTA) est l'organisation indépendante à but non lucratif qui représente tous les producteur.rice.s certifié.e.s Fairtrade/Max Havelaar en Afrique. Fairtrade Africa est une organisation basée sur l'adhésion de ses membres. Ces derniers sont des organisations de producteurs africains certifiées selon les normes internationales du commerce équitable et produisent des produits d'exportation traditionnels tels que le café, le cacao, le thé, le coton, les bananes, les mangues ainsi que des produits non traditionnels comme le beurre de karité et le thé rooibos.

 

Fairtrade Africa est gérée de manière à permettre à ses membres de contribuer à son processus de décision. L'organisation est divisée en quatre régions :

  • l’Afrique orientale et centrale (FTA-ECAN), basée à Nairobi au Kenya

  • l’Afrique australe (FTA-SAN), basée au Cap en Afrique du Sud

  • l’Afrique de l'Ouest (FTA-WAN) basée à Accra au Ghana

  • le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord dont le bureau régional sera bientôt établi.

Chaque région a son propre conseil d'administration régional, composé de représentant.e.s des organisations de producteur.rice.s. Le conseil d'administration de Fairtrade Africa comprend un.e représentant.e de chaque réseau régional et est élu.e par les membres lors de l'assemblée générale, organe décisionnel suprême, qui se tient tous les deux ans.

 

Quatre domaines d’action stratégiques

Mettre en place des organisations fortes et résistantes

  • Développer des réseaux et des structures régionales solides et efficaces

  • Promouvoir la mise en réseau pour améliorer la participation des membres au sein de Fairtrade Africa

  • Engager et retenir des ressources humaines compétentes et motivées

Favoriser l'accès aux marchés

  • Développer les relations avec les NFO (organisations nationales du mouvement Fairtrade/Maxhavelaar – ex: Max Havelaar France) et les GPM (Global Product Managers – responsables de filières au niveau de Fairtrade International) afin de favoriser la croissance du marché dans le nord par une participation active au développement de stratégies de produits mondiales et régionales.

  • Soutenir l'augmentation de la part du commerce équitable dans les ventes des producteur.rice.s par un engagement accru des commerçant.e.s et des marchés.

  • Encourager la croissance du commerce sud-sud par l'engagement continu des FMO (Fairtrade Marketing Organizations) existantes et l'étude de nouveaux potentiels de marché dans le sud en mettant l'accent sur la valeur ajoutée, la diversification des produits

  • Soutenir le développement des capacités des organisations de producteur.rice.s, des agriculteur.rice.s et des travailleur.se.s en matière d'analyse des marchés, de systèmes d'information sur les marchés, de renseignements et de négociation des marchés afin d'assurer la transparence et d'accroître leur pouvoir de négociation dans la chaîne d'approvisionnement.

Encourager les services aux producteur.rice.s et aux membres

  • Construire des organisations fortes et résistantes en s'inspirant des Standards Fairtrade/Max Havelaar grâce à un soutien aux producteur.rice.s avant et après la certification

  • Renforcer les connaissances et les capacités des agriculteur.rice.s et des travailleur.se.s sur les questions sociales et environnementales telles que le travail des enfants, le genre, les droits des travailleurs ou le changement climatique

  • Accroître et conserver l'adhésion à Fairtrade Africa par la fourniture de services de soutien et d'avantages appropriés aux membres

Développer les actions de plaidoyer

  • Engagement et reconnaissance du commerce équitable au sein de la société civile

  • Collaboration pour la recherche et la publication de l'impact et des meilleures pratique

  • Engagement, reconnaissance et influence des organismes gouvernementaux et régionaux

  • Renforcer les réseaux de produits et de pays pour la défense des intérêts

La prime de développement au service du progrès social et économique

« La coopérative nous emploie, nous fournit des motos, du carburant, un salaire… Tout cela est payé par la prime Fairtrade. […] Il y a à ma connaissance quatre écoles qui [ont bénéficié de la prime de développement] de la coopérative, parce qu’aujourd’hui l’État ne vient plus pour aider à la construction des écoles. Donc ça permet d’accueillir plus d’enfants dans les classes. Les enseignants aussi sont plus à l’aise, car l’école est propre. […] Nous faisons aussi la promotion du genre, comme l’État l’a demandé. La coopérative donne des semences : ça peut être du bois de manioc, ça peut être un financement pour faire des bananes, du riz… et ces financements sont accordés aux femmes grâce à la prime Fairtrade/Max Havelaar, qui va leur permettre de pouvoir cultiver puis de vendre leur récolte et de se prendre en charge. »

Témoignage d'un formateur et employé d’ECOOKIM, coopérative régionale de Kapachiva en Côte d’Ivoire