Cinquantième anniversaire du Jour de la Terre

Cette journée, dédiée à la protection de l’environnement, voit son 50e anniversaire éclipsé par le contexte de pandémie actuel. Et pourtant, cette situation, pour le moins exceptionnelle, nous permet de nous interroger sur nos modèles de société et notre relation à l’environnement et sa protection.

Cette crise sanitaire nous le rappelle, l’activité humaine bouleverse profondément les écosystèmes et fragilise la biodiversité. Les producteur.rice.s et les travailleur.se.s agricoles des pays du Sud, acteurs de premier plan en matière de protection de l’environnement, agissent par exemple pour la protection des sols et la gestion de l’eau. Cependant, ils subissent de plein fouet les impacts de ces déséquilibres et leurs conséquences : changement climatique, développement de maladies ravageant les cultures,…

 

 

Favoriser l’autonomie des producteur.rice.s tout en préservant l’environnement : le développement durable au cœur du label Fairtrade/Max Havelaar

Économique, environnemental, social : le système de certification Fairtrade/Max Havelaar s’appuie sur les trois grands piliers du développement durable. Côté économique, il assure un revenu minimum garanti aux producteur.rice.s. Engagé dans la préservation de l’environnement, il encourage la réduction d’intrants chimiques et l’adoption de pratiques agricoles durables. Enfin, d’un point de vue social, l’obligation de création de coopératives démocratiques solidement structurées invite chaque membre à participer aux processus décisionnels de l’organisation. En incitant à des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, le mouvement international Fairtrade/Max Havelaar protège non seulement la santé des producteurs, mais également la planète.

Des organisations de producteur.rice.s engagé.e.s dans la préservation de l’environnement

Ecocitrus, une coopérative pionnière

Certifiée Fairtrade/Max Havelaar depuis 2005, l’Association Ecocitrus existe depuis 1994. Elle se distingue rapidement par son fort engagement écologique. Dès 1995, elle construit une usine de transformation de déchets industriels en engrais écologique. L’objectif : fournir des engrais naturels gratuits à ses membres afin d’aider à la recomposition du sol et limiter l’utilisation de produits agrochimiques. Cette unité de compostage est aujourd’hui considérée comme une référence au Brésil. Ecocitrus vend essentiellement des fruits frais pour le marché local (oranges, mandarines, citrons). En 2012, l’association entreprend la construction d’une usine de biogaz.

Les membres de la coopérative interviennent également dans des écoles afin de sensibiliser les plus jeunes aux questions environnementales. Via la construction de jardins potagers, ils apprennent l’importance de la durabilité. Cette coopérative est un exemple d’organisation de producteur.rice.s qui ensemble se sont professionnalisés, diversifiés et ont réussi à maîtriser l’ensemble de la chaîne de transformation tout en continuant à pratiquer une agriculture biologique familiale respectueuse de l’environnement.

 

San Miguel de Brasil, une coopérative innovante

La coopérative San Miguel de Brasil, créée en 2002, est certifiée Fairtrade depuis 2006. Située dans la région d’El Oro en Équateur, elle regroupe des producteur.rice.s de bananes en agriculture biologique. En 2016, la coopérative investit dans une usine de production d’intrants biologiques et de compost. Le but : augmenter la productivité des plants tout en protégeant l’environnement. Après la récolte, les déchets verts sont broyés puis transformés en sacs de composts de 30kg. Les membres de la coopérative bénéficient, grâce à la prime de développement, de formations visant à améliorer la gestion de ces intrants et les pratiques de production durables et écologiques.

San Miguel de Brasil joue un rôle majeur auprès des communautés environnantes. La prime de développement a donc par exemple servi à financer la rénovation de systèmes électriques dans des écoles, à la création de jardins potagers, au développement de l’accès aux soins.