Où trouver les produits équitables Fairtrade/Max Havelaar ?
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Le commerce de la banane est la pierre angulaire de l'économie de nombreux pays en développement. Comme le café et le cacao, ce fruit chéri des consommateurs occidentaux est devenu l'un des produits phares du commerce équitable. La filière est pourtant confrontée à des difficultés considérables d'un point de vue économique, social et environnemental. Depuis 1996, le mouvement Fairtrade/Max Havelaar s'engage pour améliorer la situation des travailleurs et des producteurs sur le terrain, tout en favorisant une culture durable de la banane dans les plantations.
L'un des fruits les plus populaires de la planète, dont 90 % des exportations sont destinées aux pays du Nord, est une source essentielle d’emplois (plus de 2 millions) et de revenus pour 4 millions de familles vivant majoritairement en Amérique latine, mais aussi dans les Caraïbes, en Asie du Sud-Est et en Afrique de l'Ouest. Alors que 4 entreprises multinationales contrôlent plus de 40% du commerce international, la filière cristallise de nombreux défis mondiaux.
La majorité des bananes vendues dans le monde sont issues de grandes plantations. Celles-ci fournissent le plus gros des bananes destinées à l'exportation. Elles emploient une main d’œuvre abondante qui souffre de conditions de travail particulièrement difficiles : salaires très bas, embauches à durée déterminée sans contrat de travail en bonne et due forme, heures supplémentaires et congés rarement payés, prestations médicales et sociales non couvertes... Faute de liberté d'association, ces employés sont dans l'incapacité de défendre leurs droits.
Du côté des producteurs et productrices, le bilan n'est guère plus rassurant. Les multinationales et la grande distribution européenne et nord-américaine se livrent une guerre des prix implacable, exerçant une pression énorme sur les cours des bananes. Résultat : les prix sont trop bas pour couvrir les coûts de production, et les cultivateurs se retrouvent dans l'incapacité de faire vivre leurs familles dignement.
Enfin, d'un point de vue environnemental, la situation est alarmante :
La monoculture intensive de la banane génère une pollution importante des sols, de l'eau et de l’air, au détriment de l'environnement et de la santé des populations (travailleurs et communautés vivant à proximité des champs). Dans les grandes plantations bananières, des pesticides dangereux sont manipulés et pulvérisés par voie aérienne sans protection adéquate. La nature environnante en subit également les conséquences : les poissons meurent dans les rivières voisines et des traces de pesticides sont retrouvées dans l'eau potable. De plus, cela rend la production moins résiliente au changement climatique et aux catastrophes naturelles.
Les maladies affectant les plantations de bananiers. La maladie Fusarium TR4 constitue une menace sérieuse pour l'industrie bananière en Amérique latine et les Caraïbes, si celle-ci se propage, cela aura des conséquences dévastatrices à la fois économique mais aussi pour la sécurité alimentaire. Lutter contre cette maladie à un coût et nécessiste de former les producteurs et travailleurs à la reconnaissance et la prise en charge de la maladie.
Face à ces difficultés, la filière « banane » du mouvement Fairtrade/Max Havelaar a été créée en 1996, afin d'apporter des solutions concrètes aux problèmes rencontrés par les deux types d'acteurs de la culture de la banane : travailleurs et travailleuses des grandes plantations, producteurs et productrices en position de faiblesse face au marché.
Le mouvement Fairtrade/Max Havelaar travaillant dans des régions où les situations d’exploitation sont quotidiennes, les cahiers des chargesprésentent des exigences économiques et sociales spécifiques aux plantations :
La plantation Golden Exotics Limited (Ghana) :
Créée en 2003 et certifiée Fairtrade/Max Havelaar en 2012, cette entreprise a réalisé, avec la prime de développement, de nombreux investissements pour améliorer les conditions de vie des travailleurs :
Vous pouvez consulter le prix minimum et la prime de développement sur le site de Fairtrade International.
La coopérative APPBOSA – Pérou
Fondée et certifiée Fairtrade/Max Havelaar en 2003, cette coopérative a tiré parti de la prime de développement pour réaliser des investissements utiles à l'ensemble de la communauté :
Javier Ordinola, membre d'APPBOSA, témoigne : « Grâce à mes bananiers, je peux offrir une belle vie à ma famille et envoyer mes enfants dans une bonne école. Le prix de mes bananes a doublé en dix ans. Le modèle Fairtrade/Max Havelaar a des effets très positifs. Ici, au village, beaucoup de choses ont changé : l'école a été agrandie et nous avons construit un centre de santé. Ce que j'aime particulièrement dans ce modèle, c'est l'opportunité de participer à des formations pour améliorer encore les techniques de culture. »
Vidéo : AgroFair
Les critères des cahiers des charges Fairtrade/Max Havelaar contribuent enfin à réduire significativement l’empreinte environnementale de la production de bananes. Ils encouragent le développement durable à travers de meilleures pratiques agricoles :
Où trouver des bananes équitables en France ?
En France, plus d’une banane vendue sur dix est issue du commerce équitable. Dans la grande distribution, Carrefour, E.Leclerc, Intermarché, Casino, Auchan, Lidl et Aldi sont des partenaires très engagés. Et en réseau bio, Biocoop est également engagé. Depuis 2018, l’enseigne Monoprix ne vendent que des bananes labellisées Fairtrade/Max Havelaar.