Les produits et marques proposant du sucre labellisé Fairtrade/Max Havelaar.
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Le sucre compte parmi les principaux produits commercialisés à travers le monde. Un marché florissant, donc.
Et pourtant, les familles de petits agriculteurs qui cultivent la canne à sucre dans les pays en développement et à l’économie émergente continuent à vivre et à travailler dans des conditions précaires.
Les cahiers des charges du commerce équitable Fairtrade / Max Havelaar représentent un cadre pour une production durable du sucre de canne en s’appuyant sur les trois piliers du développement durable : social, économique et environnemental.
Le sucre de canne labellisé Fairtrade/Max Havelaar peut se trouver sous sa forme pure ou dans la composition de chocolat, glaces, biscuits, rhum…
Chaque année, environ 180 millions de tonnes sont produites dans des millions de fermes et plantations. Cette matière première représente une source de revenus non négligeables pour les pays producteurs. Bien que peu valorisée, elle est pourtant essentielle aux consommateurs et aux industriels qui en dépendent.
Pour plusieurs pays, le sucre est une des principales sources de revenus nationaux. C’est le cas pour Cuba et Bélize par exemple où le sucre représente respectivement 70 % et 40 % de la valeur des exportations.
L’industrie sucrière mondiale est vaste et complexe. Les agriculteurs qui cherchent à vendre leur sucre peinent à influencer le système. Le marché international du sucre est en effet une combinaison d’accords internationaux complexes incluant des quotas, des droits de douanes, des accords multilatéraux ou bilatéraux de protection des marchés et de politiques publiques d’intervention sur les marchés.
La canne à sucre est cultivée par de nombreux petits propriétaires terriens, dans des zones généralement enclavées. Pour ces producteurs, la canne à sucre représente la principale source de revenus.
Le développement de grandes plantations de cannes à sucre en monoculture s’est souvent faite au détriment des forêts. Sa culture intensive entraîne l'érosion des sols et nécessite engrais et pesticides chimiques. Ces produits toxiques polluent l'environnement, contaminent l'eau et peuvent causer des problèmes de santé chez paysannes et paysans qui y sont exposés au quotidien.
Le commerce équitable est un moyen pour les producteurs de sucre de faire face aux difficultés qu’engendre le monopole du marché, d’améliorer leurs conditions de vie et de réduire l’impact de leur culture sur l’environnement.
Il n’y a pas de prix minimum Fairtrade/Max Havelaar en raison de la forte régulation du secteur et notamment du contrôle de prix par certains gouvernements de pays producteurs.
En revanche, les organisations de producteurs reçoivent une prime de développement significative : 60 $ pour chaque tonne de sucre produite et 80 $ par tonne s’il est certifié biologique.
Petite Savanne est une coopérative de producteurs de cannes à sucre certifiée Fairtrade/Max Havelaar. La coopérative est située à Chemin Grenier dans le sud de l'île Maurice. Depuis l'introduction du commerce équitable, les bénéfices pour les producteurs ont été nombreux :
Créée en 1996, la coopérative Kasinthula est située dans le sud du Malawi, l’un des pays les plus pauvres d’Afrique. Née d’un partenariat entre un industriel et le gouvernement, la coopérative est aujourd’hui gérée par les producteurs et les ventes de sucre équitable leur permettent d’investir dans des projets d’amélioration de la qualité de leur production et de développement des services communautaires (électrification, école, amélioration de l’habitat…). Par ailleurs, une partie de la prime de développement perçue est reversée aux producteurs comme complément de revenu pour faire face aux conditions de vie difficiles auxquelles ils font face (sécheresse, insécurité alimentaire…).
La coopérative Manduvira a été fondée en 1975, dans les villages de Arroyos et Esteros dans une zone de plaines fertiles et de collines du sud-ouest du Paraguay. La coopérative de petits producteurs Manduvirá est certifiée Fairtrade depuis 1999. Cette organisation, qui comptait 200 membres à ses débuts, regroupe aujourd’hui plus de 1 700 producteurs.
La certification Fairtrade a fortement contribué au développement économique de la coopérative Manduvirá et a permis de renforcer ses capacités de négociation avec un contact direct avec les importateurs. Au terme de plusieurs années de construction, les paysans de la coopérative Manduvirá ont mis en service leur propre site de production de sucre bio certifié Fairtrade en 2014. Les 15 millions de dollars nécessaires à la réalisation du projet ont été financés par la prime Fairtrade/Max Havelaar ainsi que des crédits nationaux et internationaux, et avec le soutien du « Fairtrade Access Fund ».
Depuis l’ouverture de leur sucrerie, les petits producteurs n’ont plus à parcourir les 100 km de routes poussiéreuses qui mènent aux équipements de transformation les plus proches ni à payer les loyers élevés pour utiliser ces derniers. La sucrerie emploie près de 200 personnes, notamment des jeunes gens qui, faute de perspective d’avenir, étaient partis dans la capitale Asunción et qui reviennent désormais chez eux.
« Nous avons réalisé notre rêve d’une sucrerie qui appartiendrait à la coopérative et non à des entreprises privées », explique le directeur de Manduvirá, Andres Gonzales, à propos de ce projet.