Equitable et bio, des démarches complémentaires
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De nombreux fruits que nous consommons frais, séchés, ou sous forme de jus, sont importés.
Il est vital que les femmes et les hommes qui les produisent puissent aspirer à un commerce équitable.
Une grande variété de fruits portent le label Fairtrade/Max Havelaar. Outre la banane , vous pouvez trouver des ananas, litchis, mangues, noix de coco, papayes, citrons verts et des jus de fruits, d’oranges notamment.
La production de jus de fruits est concentrée dans les mains de quelques puissantes multinationales. Par exemple pour le jus d’orange, 3 multinationales contrôlent 70% du marché. Elles contrôlent les prix, qui sont sont souvent si bas qu’ils ne couvrent même pas les coûts de production des petits et moyens producteurs.
L’ananas et l’orange sont emblématiques de la guerre des prix entre distributeurs sur les marchés du Nord : l’approvisionnement reste entre les mains des grandes multinationales agroalimentaires qui contrôlent de vastes plantations, principalement en Amérique Centrale et en Afrique de l’Ouest pour les ananas. Le Brésil produit plus de 80% du jus concentré d’orange vendu en Europe.
Bien que le commerce des fruits soit souvent lucratif pour les entreprises multinationales, les petits exploitants agricoles et les travailleurs des plantations ont tendance à souffrir de conditions précaires associées à de faibles revenus et salaires.
Beaucoup de petits producteurs d'oranges doivent abandonner leur production, passer à d'autres cultures générant un revenu plus faible ou émigrer vers les zones urbaines, parce qu'ils ne peuvent pas réduire leurs coûts de production dans la même mesure que les grands industriels et que les prix du marché ne couvrent plus leur coût de production.
Les premières victimes d’une course aux prix toujours plus bas sont les travailleurs des plantations. Ils font face à des conditions de travail difficiles, des salaires extrêmement bas et, dans la plupart des pays, à l’absence de contrat de travail et de droits sociaux élémentaires (liberté d’association, négociation collective, etc.).
De nombreuses plantations n’emploient que des travailleurs temporaires. Voulant coûte que coûte réduire les frais de production, elles paient les bas salaires, proposent des logements exigus et forcent les travailleurs à travailler dans des conditions inacceptables.
Les tentatives des travailleurs de s'organiser contre de telles conditions peuvent entraîner des licenciements sans préavis et des listes noires.
La filière est marquée par des préoccupations environnementales et de sécurité, notamment l'utilisation intensive de pesticides et d'engrais, ainsi que la contamination de la nappe phréatique qui en résulte.
L’ananas et l’orange sont par exemple des monocultures intensives, caractérisées par un usage massif de produits chimiques, sur de grandes étendues, au détriment des ressources naturelles (eau, sols, faune, flore).
Les petits agriculteurs peuvent avoir des difficultés à faire face aux nombreuses exigences en matière d'hygiène et d'esthétique imposées à leurs produits, ce qui peut nécessiter d'importants investissements en intrants et en transformation.
Le commerce équitable Fairtrade/Max Havelaar vise à assurer une meilleure rémunération, plus stable, pour les producteurs et travailleurs, grâce à différents leviers :
Le mouvement Fairtrade/Max Havelaar travaillant dans des régions où les situations d’exploitation sont quotidiennes, les cahiers des charges présentent des exigences économiques et sociales spécifiques aux plantations :
Cette prime est versée par les acheteurs aux coopératives de producteurs et comités de travailleurs en plus du prix d’achat des matières premières. Elle permet aux organisations de producteurs et aux associations de travailleurs de développer des projets économiques et sociaux en faveur de leurs familles et de la communauté : rénovation et construction d’écoles, aide à la scolarisation des enfants, construction de logements, centres de santé, campagnes médicales, etc.
Vous pouvez consulter le prix minimum et la prime de développement sur le site de Fairtrade International.
Les cahiers des charges Fairtrade/Max Havelaar imposent des mesures environnementales et de sécurité strictes pour protéger la santé des agriculteurs et des travailleurs salariés, ainsi que l'environnement :
La Coopérative Fanohana est une coopérative composée de 650 producteurs de litchis, d’ananas et d’épices (vanille, poivre, cannelle, baies roses, gingembre…) créée en 2009 à l’initiative de 4 coopératives qui s’étaient préalablement formées dans les années 1990. Elle se situe sur la côte Est de Madagascar, dans la région d’Analanjirofo, aux alentours de la ville de Tamatave.
Plus des ¾ des membres de la coopérative possèdent moins de 4 hectares, l’ensemble des producteurs ont une capacité de production de 1200 tonnes.
Selon les années, entre 100 000 et 120 000 tonnes de litchis sont produites dans l’ensemble du pays mais moins de 20% de la production de litchis malgaches est exporté en Europe.
Afin de pallier les aléas du marché international, la coopérative impose à ses membres de se diversifier et d’avoir au moins 3 types de production.
En 2015, la prime de développement a été investie dans les frais de fonctionnement de la coopérative (Fonctionnement du Bureau, indemnités des contrôleurs Internes, centre de formation) ainsi que des projets communautaires et environnementaux (réparation d’un pont, appui aux membres pour la scolarisation des enfants, reboisement …). Un travail de sensibilisation contre le travail des enfants a également été mis en place.
Située au nord du Pérou, dans la région de Piura, caractérisée par un climat aride, la coopérative APROMALPI a été créée en 1996, pour permettre aux petits producteurs de mangues d’accéder directement au marché international, et de s’affranchir ainsi des acheteurs locaux qui imposaient leurs conditions commerciales. La coopérative a obtenu la certification Fairtrade/Max Havelaar en 2003 et la certification biologique en 2007. Elle comprend à présent 170 membres. Grâce au commerce équitable et à divers projets de coopération, APROMALPI a pu développer ses propres infrastructures de traitement et stockage, notamment une station de tri et d’empaquetage des mangues, ainsi qu’une chambre froide, lui permettant d’améliorer la qualité de ses produits. Elle a développé la production et commercialisation d’autres produits dérivés, notamment le jus de mangue, ce qui a permis de valoriser les variétés inadaptées pour l’exportation.