Devenir producteur Fairtrade/Max Havelaar

Quelle est la démarche ? Suivez les étapes du premier audit de certification d’une coopérative. Dans le modèle du commerce équitable, tous les acteurs doivent respecter un cahier des charges pour vous garantir des produits équitables. Ainsi, les producteurs certifiés Fairtrade/Max Havelaar s’engagent à respecter de nombreux critères relatifs aux pratiques agricoles durables, au respect des droits humains, à la lutte contre le travail des enfants, à la gestion démocratique de la coopérative, etc. Pour vous assurer un label fiable, des contrôles sont réalisés régulièrement. Suivez les étapes du premier audit de la coopérative de cacao CA-ABO en Côte d’Ivoire, indispensable pour permettre à ses producteurs de rejoindre le mouvement Fairtrade/Max Havelaar.

Un contrôle en plusieurs étapes

Pour rejoindre le mouvement, 600 producteurs de la région de Gbletia Opouyo se sont réunis en coopérative : c’est l’un des principes-clés du commerce équitable. Ils doivent respecter les nombreuses exigences des cahiers des charges

 du label Fairtrade/Max Havelaar. 

Soro Kolotcholohofolo est auditeur de l’entreprise FLOCERT, organisme de certification indépendant. Il contrôle l’application des cahiers des charges Fairtrade/Max Havelaar.

Première étape, l’étude des documents de la coopérative : statuts et règlement, identité et parcelles des producteurs, procédures, chiffres de ventes… Puis il s’entretient en détails avec l’équipe dirigeante de la coopérative : président, vice-président, directrice, secrétaire général, comptable…

L’audit se poursuit ensuite auprès des producteurs membres de la coopérative. Soro explique sa mission devant l’assemblée de producteurs, leur pose des questions sur le fonctionnement de la coopérative, puis se déplace dans les champs de plusieurs d’entre eux, tirés au sort.

Vérification des modes de production et d’organisation

Dans les parcelles de cacaoyers, l’auditeur vérifie des critères de production : les pratiques agricoles, la gestion de l’eau, le respect des sols, l’usage raisonné ou biologique d’intrants… ainsi que des critères d’organisation et de gestion : inscription à la coopérative, participation à l’assemblée générale, soutiens apportés par la coopérative à ses membres...

Les conditions de vie des producteurs de cacao et de leurs familles révèlent leur vulnérabilité : les lieux de production et de vie sont parfois très reculés, souvent il n’y a ni électricité ni eau potable. Ces paysans sont pourtant à l’origine de ce qui permet à toute l’industrie du chocolat d’exister ; et nous offrent, à nous tous, le plaisir d’en consommer.

Une démarche de progrès

L’audit permet aussi d’accompagner les producteurs et leur organisation dans l’amélioration de leurs pratiques. En s’inscrivant dans cette démarche de progrès, la coopérative va pouvoir se développer sur chacun des piliers : Economique, Social, Environnemental et Démocratique.

Suite au rapport d’audit de Soro, c’est un analyste de FLOCERT (et non l’auditeur lui-même), qui attribue ou non, la certification Fairtrade/Max Havelaar. Cela assure l’indépendance de l’audit réalisé. 

Une fois la certification attribuée, les producteurs peuvent bénéficier des conditions du commerce équitable, comme le paiement des récoltes au prix minimum garanti et le versement d’une prime de développement destinée à financer des projets collectifs. Des audits réguliers viendront contrôler que ces engagements sont bien mis en œuvre par les entreprises partenaires, en plus de vérifier les pratiques des producteurs et la bonne gestion de la coopérative.

> A lire : Les cahiers des charges

 du label Fairtrade/Max Havelaar.